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Jury quote:
"ravensbrück se révèle être particulièrement grand par sa visualité et sa bizarrerie. ça communique avec tout le monde, indépendamment de l'âge, de la langue et de l'origine. Si poétique et sans fioritures, à la frontière du film d'animation et de l'art visuel, le théâtre devrait être plus souvent comme ça"

Aline Vervoort, la grand-mère de Stefanie Claes, a été arrêtée avec ses parents à son domicile de Winksele pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle passe un an dans le camp de concentration allemand pour femmes de Ravensbrück. Elle survit à ces mois sombres pleins de froid, de faim et d’abus, mais sa vie est marquée par les horribles événements de la guerre. Rien n’est plus jamais pareil.

Comme enfant, Stefanie rêve parfois que des soldats envahissent sa rue et qu’elle doit fuir. Mais ce n’est qu’à l’âge de 16 ans qu’elle a réellement pris conscience du drame qui s’était produit dans sa famille et qu’elle a commencé à en parler avec sa grand-mère et sa mère. Il devient progressivement clair que le passé de guerre de sa famille est dans, sur et sous tout. 

Avec Mia Kermis, Stefanie a développé son langage théâtral particulier: petit, traditionnel, personnel et visuel. Cette façon de raconter continue de théâtraliser l’histoire d’Aline Vervoort et son écho à travers les générations. Comme source d’inspiration pour ravensbrück, Stefanie s’appuie – outre des documentaires, des ouvrages de référence historiques et des entretiens avec des experts en traumatologie – sur des conversations avec sa (grand)-mère et des fragments de lettres personnelles.

ravensbrück est un spectacle sans paroles et visuel destiné aux adultes et (leurs) enfants à partir de 10 ans, pour un public restreint. Plus que la signification littérale d’un traumatisme de guerre, ravensbrück parle de la façon dont certains événements ont un effet permanent dans et sur votre vie. Trois générations de femmes sont centrales, car chacune est l’enfant de quelqu’un.